Du Surnaturel au Supranaturel

Publié le 26 mars 2023 à 21:29

Le surnaturel fait référence à l'intervention occasionnelle d'une force externe et supérieure à l'homme qui soutient la nature. Cette force est bénéfique en fonction du degré de réceptivité spirituelle de la personne concernée. Notez qu'en cas de méchanceté maléfique, il ne s'agit pas de surnaturel, mais d'extra-naturel inférieur influençant les individus non spirituellement épanouis et donc voués à l'asservissement du mal. En aucun cas, le mal ne peut être supérieur à la nature ou surnaturel, car il est déchu.

Le supranaturel, quant à lui, évoque la qualité de l'esprit et de son domaine métaphysique par rapport à la nature organique, l'essence même de la nature. Le supranaturel est inhérent à l'homme, c'est même l'homme lui-même dans sa dimension spirituelle.

 

Dans la situation d'un esprit incarné où tous les sens sont focalisés sur le tangible éphémère, il est crucial de se souvenir que le supranaturel est la véritable nature de l'homme.

Nous appelons cette Nature ontologique car elle est au-dessus de la nature biologique qui fait partie de la nature au sens strict, composée de l'ensemble des éléments écologiques et physico-chimiques dans lesquels nous évoluons et dont nous sommes organiquement constitués. Le surnaturel est qualifié ainsi parce qu'il se distingue de la nature immédiate et matérielle de l'univers perceptible, étant différent de la nature constituée par la matière.

L'Être de Dieu, en revanche, est au-delà du surnaturel, car Dieu régit le tangible et l'intangible, tous étant soumis à sa volonté décisionnelle. Quant à moi, je dirais que les esprits déchus et mauvais sont des entités souillées et inférieures, tombées très bas et si loin de leur nature totalement condamnée, pervertie et trahie par eux-mêmes, qui se complaisent dans le mal jusqu'à leur propre disparition au jour fixé par le seul vrai Dieu.

Car les esprits qui ont péché périront comme la chair et le sang ! C'est pourquoi, du point de vue chrétien, le spiritisme, le satanisme, la sorcellerie et autres pratiques dégoûtantes de magie et de sortilèges sont des signes d'abjections et d'abominations humaines terribles, des pièges mortels que se créent des humains spirituellement en voie de mort, presque déjà morts, si bas et si dégradés dans leur dénaturation et leur déchéance qu'ils servent ce qu'ils devraient fuir : des entités qui ne sont même pas des débris cosmiques en raison de leur damnation attendant leur disparition.

 

Lorsque des déchus se mettent au service d'autres déchus, il ne peut en résulter, hélas, que de la pourriture existentielle et une dégradation rampante menant à l'abîme final. Pour l'homme, la grande victoire, le défi et l'objectif ultime se trouvent dans l'acceptation de sa véritable nature spirituelle, un esprit conscient de sa mission véridique en tant que missionnaire en épreuve ici-bas. Ainsi, le surnaturel qu'est la grâce divine pour le croyant ici-bas, les mérites christiques de Jésus, l'accompagnement paracletique de l'homme de Dieu et sa protection par ces génies invisibles que l'Évangile appelle les anges de l'Éternel, sont tous au service de la nature spirituelle cheminant dans la chair, notre être au monde où nous devons accomplir notre destin en saisissant la seule destinée humaine du Salut. Car ignorer l'appel spirituel et divin à la rédemption en Christ entraîne la ruine de la destinée, une contre-destinée assujettissant des consciences perdues à elles-mêmes dans les méandres de leur destin individuel.

 

Le supranaturel, comme nous l'avons déjà mentionné, est la perception de la nature humaine face aux banalités du monde matériel, tel que l'hédonisme sexuel contemporain, où l'homme est désormais considéré comme une sorte d'organisme gouverné par des hormones et une anatomie qui leur sert de canal d'évacuation pour le plaisir paroxystique et amorale. Un hédonisme sulfureux et luxurieux s'ensuit, écartant toute transcendance de l'organique par l'Esprit. Ainsi, tout est confondu, tendance et excitation pulsionnelle, comme dans la sexualité où ces deux phases sont délibérément mélangées pour soutenir une prétendue inévitabilité des choix individuels. Pour nuancer, précisons que la tendance renvoie à l'orientation sexuelle choisie, sauf en cas de problèmes médicaux tels que des déséquilibres endocriniens, dans lesquels l'individu succombe à l'emprise somato-psychique de l'altération hormonale… tandis que l'excitation relève de l'instinct au sens strict, où l'individu humain, exposé à une situation érotique.

 

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